Jean-Philippe Pernot
découvre la
photographie et le film à l'âge de huit ans. Dès
lors, il n'a de cesse d'expérimenter l'image fixe ou mouvante.
Le photographe explore le monde inlassablement : New York, Argentine,
Le Claire, Alger, Londres... Le photographe aime écrire
avec la lumière, il s'essaie à travers un large panorama
des moyens de production de l'image : de la gomme bichromatée
aux pixels.
« mon parcours photographique
s'inscrit dans la rencontre entre la lumière et la matière.
matière de ce que je
croise, matière des supports utilisés pour retransmettre
le sensible, matière de l'humain qui vit en nous et au-delà.
transgression des codes, des règles - les altérations
et oxydations des chimies (polaroid, cyanotype, gomme, etc.) et
transgression des normes objectives imposées - rapidité,
perfection, techniques - sont le média de l'expression photographique.
Du sténopé de (2x2 cm à 195x125 cm) à la
pixotypie l'ensemble des outils me servent dans leur nature et
leur état. entre recherche documentaire, NYC, les Chiffonniers
du Caire, Buenos Aires, L'expression rupestre urbaine et rurale,
la douleur et la recherche de la poésie dans l'ordinaire
ma démarche vise à questionner, interpeller, provoquer
pour animer la rencontre. Diverses résidences en lycées
et écoles supérieures me permettent d'éprouver
le sensible, le propre de la photographie, avec les étudiants
qui participent aux résidences ».
«
Peindre "marquer" avec la lumière. C'est le geste,
photographique ou cinématographique. Quel en est le sujet
-par-delà la tension de ce geste, justement-? par une posture
pré-socratique Jean-Philippe Pernot -le chasseur cueilleur-
peint son affirmation. Expression d'une interprétation du
monde au travers de ses créations, visibles, audibles, tangibles,
olfactives et gustatives d'une part et de leur structure d'autre
part pour faire de l'ensemble de ses créations
une entité non discriminante. Entité de pensée,
entité de vie.
L'apparition - de l'être, de son écriture
au monde - prend dans l'ensemble du travail de Jean-Philippe
Pernot une
place majeure. Apparition par la création d'une posture
-celle du geste s'exprimant- pour affirmer une pensée
action. Seule l'affirmation compte. Dans la lecture de son travail
il convient de relier cette affirmation à ces
apparitions. Apparitions de la personne dans le détournement
temporel de l'acte photographique. La peinture avec la lumière
reprend son sens littéral dans une acception alternative.
Le jeu des séries met en scène une pensée
active sur le double - sous-jacent - ce qui se pense avant que
l'action ne surgisse, et après.
De cette démarche sourd un regard sur les multiples. Transidentité,
tags, portraits/portraits au sténopé, les vanités,
Nelly, les pixels, la digital life, le tourné monté super
8, mizu no -projet cinématographique- et le culinaire.
Autant de lieux où s'expriment les fragments de cette
entité - le multiple.
Affirmer par l'apparition, choix d'écriture picturale. Le
chasseur est un cueilleur qui préfère s'enivrer d'une
pensée dyonisiaque, chasser la vie, la faire apparaître. »
Plusieurs ouvrages ont été édités qui
rendent compte de ses multiples facettes.
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